Chilled Memories par Jennifer PONSOT

Photographe de sports mécaniques

Une passion qui se vit, une vision qui s’exprime…

Scroll down to Discover

Photographe de sports mécaniques : ma vision artistique au-delà de la vitesse

chilledmemories_motocross-2
chilledmemories_motocross-3
chilledmemories_motocross-6
chilledmemories_motocross-18
chilledmemories_motocross-36

Quand on pense à la photographie de sport mécanique, on imagine souvent des bolides lancés à pleine vitesse, des poussières qui volent et des moteurs rugissants. Pourtant, derrière cette apparente brutalité, se cachent des instants de concentration extrême, des regards pleins d’adrénaline, et des moments suspendus entre tension et harmonie. C’est là que mon œil de photographe trouve son terrain d’expression.

Photographe passionnée par le sport mécanique depuis plusieurs années, je ne me contente pas de figer la vitesse. Je cherche à raconter l’humain, capturer la vibration de l’instant, et subtiliser l’intensité émotionnelle derrière chaque virage, chaque départ, chaque regard d’un pilote. Mon approche est à la fois artistique, instinctive et sensorielle.

Mon intention : photographier le sport comme une émotion brute

Pour moi, la technique est une base incontournable : une photo floue, mal cadrée — s’il manque une roue, le haut du casque, ou si l’horizon est penché — est une photo ratée. Mais une image parfaitement nette n’a de valeur que si elle transmet quelque chose. Ce que je cherche, ce n’est pas seulement à capturer l’action, mais à faire ressentir.

L’adrénaline qui plane en bord de piste, la tension juste avant le départ, le regard du pilote, concentré, ancré dans le moment. J’observe ces secondes silencieuses, où tout est encore calme, mais où l’énergie déborde déjà sous le casque. Le corps penché, les mains cramponnées au guidon, les bottes plantées dans la terre, prêtes à bondir.

J’aime capter cette intensité brute, cette manière qu’ont les pilotes de faire corps avec leur machine, de ne faire qu’un avec la piste. La poussière qui vole, les muscles qui se contractent, le regard qui anticipe. Ce sont ces fragments-là, pleins de tension, de force et de concentration, qui me touchent. Ceux qui racontent plus qu’un simple passage devant l’objectif. Ce sont eux qui, pour moi, donnent tout leur sens à une image.

Je veux raconter des histoires à travers mes images.

Ce qui rend mes photos uniques

Un regard artistique dans un monde technique

Là où certains se concentrent uniquement sur la performance ou la vitesse, je m’attache à composer mes images avec précision. Pour moi, une belle photo de sport mécanique ne se résume pas à un sujet figé en pleine action. Elle doit aussi raconter quelque chose visuellement, par son équilibre, sa construction, son lien avec l’environnement.

Je joue avec les lignes de fuite, pour guider l’œil, donner de la profondeur, suggérer la trajectoire ou l’élan. J’utilise les contrastes pour faire ressortir un détail, une silhouette, une posture. Mon cadrage n’est jamais laissé au hasard : je réfléchis à l’angle, à la respiration dans l’image, au rapport entre le pilote, la machine et la piste. J’observe la lumière naturelle, je scrute les ombres portées sur le sol, la poussière suspendue dans l’air, les reflets sur un casque ou un carénage. Même en pleine action, je cherche à créer un équilibre graphique.

Chaque déclenchement est une décision. Je compose mes plans comme on composerait une scène : en tenant compte des arrières-plans, des lignes, des masses, des textures. Je veux que mes photos soient esthétiques sans être figées, vivantes sans être brouillonnes, dynamiques tout en restant lisibles. Car pour moi, même dans un univers aussi brut que le motocross ou le quad, l’image peut être forte, belle, expressive.

Je photographie comme je ressens les choses : avec un œil de photographe certes, mais aussi avec la sensibilité d’une amoureuse des formes, de la matière et du mouvement.

Une photographie sensible et immersive

J’aime me fondre dans l’environnement, devenir invisible, capter ce que les autres ne regardent pas. Je suis de nature discrète, en retrait, presque effacée. Je ne cherche pas à être au cœur de l’action, ni à passer de l’autre côté des barrières. Je reste volontairement du côté des spectateurs, parce que c’est à leur place que je vis la course, et c’est depuis leur regard que je veux la retranscrire. Pas de passe-droit, pas d’accréditation. Pour moi, ce serait tricher.

Ce que je cherche à capturer, c’est l’authenticité de l’instant, tel qu’il est perçu quand on n’a que ses yeux pour le vivre, et son cœur pour le ressentir. L’action, la vraie, elle est sur la piste. Mon rôle à moi, c’est de la révéler sans la déformer, avec sincérité, justesse, et sensibilité. Observer sans déranger. Photographier sans interrompre. Être là, au bon moment, mais sans jamais m’imposer. Juste capter ce que l’on ne voit pas toujours, mais que l’on ressent profondément.

Je photographie avant tout avec mon cœur, pas seulement avec mon boîtier.

Une maîtrise technique discrète mais solide

Gérer la vitesse, les mouvements imprévisibles, les conditions de lumière parfois complexes — pluie fine, nuages lourds, reflets agressifs du soleil sur les casques — c’est un défi que je relève avec rigueur, patience et exigence. Dans le motocross et le quad, chaque seconde est une surprise : un saut imprévu, une trajectoire coupée, un pilote qui chute ou bondit hors du cadre attendu. Rien n’est figé, tout est en mouvement. Et c’est justement ce qui me pousse à affiner sans cesse ma technique, à anticiper, à m’adapter.

Je travaille en lumière naturelle, avec ce qu’elle m’offre, même quand elle se fait capricieuse. Je compose avec les contrastes d’un ciel changeant, les ombres portées d’un talus, ou les gouttes qui viennent troubler l’objectif. Mon œil reste toujours en alerte, prêt à saisir le bon moment, celui où tout s’aligne malgré l’imprévisibilité ambiante : la posture du pilote, la tension dans les suspensions, le vol de poussière, la lumière qui frôle juste là où il faut.

C’est un équilibre fragile, entre spontanéité et contrôle. Mais c’est aussi ce qui rend la photo de sport mécanique si vivante, si vraie. Et c’est dans cette contrainte que je trouve ma liberté créative.

Mais je ne laisse jamais la technique prendre le pas sur l’émotion. Elle est là pour servir la narration, pas pour la brider.

J’aime travailler avec une focale fixe, en particulier mon 85mm f/2 de chez Canon. Ce choix peut surprendre dans un univers où les longues focales et les zooms ultra-puissants sont souvent privilégiés. Mais pour moi, cette contrainte est un parti pris. Elle m’oblige à me déplacer, à réfléchir à ma composition, à me positionner avec intention. Le 85mm m’offre un angle resserré, une profondeur et un rendu doux, presque cinématographique, que j’affectionne tout particulièrement. Il me permet de rester à distance tout en captant l’essentiel, avec une esthétique que je ne retrouve pas ailleurs. C’est une focale qui impose une certaine discipline, mais qui me rapproche de ma vision photographique : simple, juste, vraie.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

We’re Are Social